Réseau Comète

Réseau Comète
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Carte de l'organisation
Carte du réseau Comète en rouge. En bleu, le réseau de Pat O'Leary et en brun le Réseau Shelburn.

Devise : « Pugna Quin Percutias
(Combattre sans frapper). »

Situation
Région Europe de l'Ouest
Création
Dissolution
Ancien nom ligne DD
Type Résistance intérieure belge
Domaine Europe sous domination nazie
Organisation
Membres Membres du réseau Comète sur Wikipédia
Effectifs ~3000
fondatrice Andrée De Jongh
fondateur Arnold Deppé
Responsable Bruxelles Frédéric De Jongh puis Jean Greindl
Responsable Paris Frédéric De Jongh puis Jacques Le Grelle
Responsable zone Sud Elvire De Greef
Dépend de MI9
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Le réseau Comète ou la Ligne Comète (Comet line en anglais) est un mouvement de résistance actif en Belgique, en France et en Espagne durant l'occupation allemande de la Belgique pendant la Seconde Guerre mondiale. La filière d'évasion permit à de nombreux aviateurs alliés et à des résistants brûlés en Europe de l'Ouest occupée de regagner le Royaume-Uni.

En quatre années, le réseau a compté jusqu'à 3000 membres au total. Infiltré à plusieurs reprises par des agents doubles à la solde de l'Abwehr, le réseau connaitra de multiples vagues d'arrestations mais il renaîtra à chaque fois de ses cendres et restera fonctionnel de 1941 à l'avant-veille du débarquement de Normandie. Le réseau était financé par le MI9 à Londres mais maintenait une indépendance opérationnelle totale.

Environ 800 aviateurs alliés empruntent la ligne Comète de juillet 1941 à juin 1944. Au delà de cette date, 250 hommes supplémentaires regagnent le Royaume-Uni dans le cadre de la Mission Marathon qui lui fait suite.

Durant la Seconde Guerre mondiale, 156 membres du Réseau Comète perdent la vie (dont 55 femmes). Une trentaine d'hommes sont fusillés ou abattus[1]. Plusieurs centaines sont déportés dans des camps de concentration en tant que Nacht und Nebel où une centaine de personnes meurent. Les survivants ne reviennent pour la plupart qu'en avril-mai 1945 lorsque les camps sont libérés.

En 1946, Andrée De Jongh, cofondatrice du réseau, reçoit la George medal, la plus haute distinction qui puisse être décernée à un sujet non-britannique.

Historique

Prémices du réseau

Andrée De Jongh, Dédée portant la Médaille de George en 1946.

En , le Corps expéditionnaire britannique est forcé de quitter le continent et de regagner l'Angleterre. De nombreux soldats britanniques ne pourront pas embarquer et se retrouveront en territoire occupé par l'ennemi. Ils seront fait prisonniers ou seront cachés. Par ailleurs, l'intensification des raids aériens à partir de 1941 augmente le nombres d'aviateurs dont l'avion a été abattu sur le sol belge. Comment leur permettre de regagner l'Angleterre ? De nombreux belges souhaitent également rejoindre les Forces belges libres au Royaume-Uni[2].

À cette époque, Andrée De Jongh qui travaillait comme graphiste publicitaire pour une entreprise, quitte Malmedy et parvient à rejoindre de justesse la maison familiale à Schaerbeek[3]. Elle travaille un temps à Bruges à l'hôpital Saint-Jean où elle soigne des blessés britanniques et allemands. Irritée à l'idée que la remise sur pied de ces soldats alliés n'est prévue que pour mieux les déporter dans des camps de prisonnier, elle organise de discrètes évasions de patients. Son travail à Bruges prenant fin, elle revient à Bruxelles chez ses parents[4].

Andrée De Jongh s'investit alors pleinement dans la résistance avec Henri De Bliqui, elle déniche des vêtements civils et du ravitaillement pour les soldats alliés cachés dans des familles bruxelloises. C'est ainsi qu'elle rencontre pour la première fois, en , Elsie Maréchal-Bell et son mari Georges qui lui font un accueil chaleureux. Le , Andrée De Jongh leur confie un premier pensionnaire, un soldat belgo-polonais qui, trépané, déraisonne. En ce début avril également, son ami, Henri de Bliqui lui présente son cousin, Arnold Deppé qui s'est évadé d'un camp de prisonniers en Allemagne[5]. Arnold Deppé est arrêté et détenu quelques jours puis relaxé "faute de preuves". Il part se mettre au vert en Bretagne, à son retour à Bruxelles, il rencontre Andrée à leur lieu habituel, le Parvis de Saint-Gilles. C'est là qu'ils décident de mettre au point une filière d'exfiltration vers l'Angleterre. Le Mur de l'Atlantique rendant toute évasion hasardeuse en un point quelconque de son tracé, ils décident que la traversée des Pyrénées puis Gibraltar est la meilleure option[6]. Arnold Deppé connait bien la région pour y avoir vécu dix ans tandis qu'il était ingénieur du son à Bayonne pour Gaumont, à cette époque, il vivait à Saint-Jean-de-Luz où il a gardé des contacts. Arnold rencontre Jean Apper, un cadre de la Société générale de Belgique qui lui fournit l'adresse d'une famille de résistants belges installée à Anglet, les De Greef[6].

Le Andrée De Jongh, confie aux Maréchal deux français évadés des camps allemands, Charles Morelle de Valenciennes et Henri Bridier originaire du Puy-de-Dôme. Arnold et Andrée décident qu'ils accompagneront Arnold pour son voyage de reconnaissance vers les Pyrénées. Le , Andrée leur apporte de faux-papiers et, deux jours plus tard, le , elle les conduit à la gare où les attend Arnold.

Arnold Deppé loge chez les De Greef à la Villa Voisin à Anglet, entre Biarritz et Bayonne. Cette famille belge, comme beaucoup d'autres, prit le parti de l'exode lors de l'invasion allemande de la Belgique[7]. Elvire De Greef, « Tante Go », son mari, Fernand De Greef, « Oncle Dick » leurs deux enfants Frederick et Janine et la grand-mère De Greef ont pris place à bord de quatre véhicules de L'Indépendance belge, où travaille Elvire, en compagnie de journalistes en partance pour les États-Unis. Les De Greef souhaitaient rallier l'Angleterre, mais ils finissent par s'installer dans une ferme abandonnée à 18 kilomètres de la frontière espagnole, route de Bahinos, à Anglet : la Villa Voisin qui deviendra une véritable plaque tournante pour tout le réseau Sud de la filière d'exfiltration[7].

À son retour à Bruxelles, Arnold est rayonnant. La filière est établie, des contacts ont été pris avec des passeurs basques, contrebandiers habiles connaissant bien la montagne, dont Florentino Goikoetxea pour le franchissement des Pyrénées. Pour ce qui est de la frontière franco-belge, elle se franchit assez aisément en raison du fait que c'est la même Administration militaire qui régit la Belgique et le Nord de la France. En revanche, pour franchir la ligne de démarcation, c'est une autre histoire, aussi, les groupes franchiront la Somme en barque[8].

Charles Morelle, séduit par l'initiative, tiendra une safe house à Valenciennes puis à Paris avec sa sœur Elvire et deviendra, avant son arrestation, un des piliers du réseau.

La Comet line

Jean Greindl (1905-1943) Némo.
Itinéraires employés par la ligne Comète pour franchir les Pyrénées.

Le , Andrée et Arnold emprunte alors pour la première fois la « ligne DD » (pour Deppé-De Jongh) avec un groupe de onze candidats à l'évasion, des hommes et des femmes, tous belges. Andrée en a financé le coût en vendant ses bijoux et en empruntant à des amis[9].

La première difficulté réelle est le passage de la Somme. En effet, arrivés sur place, Andrée et Arnold constatent qu'il n'y a pas de barque. Ils doivent donc la traverser à la nage. Certains ne savent pas nager et doivent être transbordés sur une grosse chambre à air trouvée dans une ferme voisine[10].

Ils les guident ainsi jusqu'à la Villa Voisin des De Greef où ils sont confiés à des passeurs. Andrée de Jongh et Arnold Deppé effectuent quant à eux le chemin inverse pour rentrer à Bruxelles. Ce fut un échec, la plupart des hommes sont arrêtés par la guardia civil Franquiste, certains sont remis aux allemands, d'autres sont détenus au camp de Miranda de Ebro. Le constat est amer, il faudra désormais veiller à les acheminer jusqu'en lieu sûr : le consulat britannique à Bilbao[2],[11],[12].

En , se déroule le second voyage[2]. Andrée De Jongh prend en charge, depuis Bruxelles, la moitié d'un groupe assez nombreux, l'autre partie est confiée à Arnold Deppé. Ce dernier et son groupe sont arrêtés tandis qu'il quitte Bruxelles en train pour se rendre à Lille[12]. Arnold Deppé connaitra trois camps de concentration, il ne parlera jamais et il survécut à la guerre. Dédée est contrainte de rester en France. Charles Morelle prend la place d'Arnold Deppé et devient le bras droit d'Andrée De Jongh[13]. Andrée De Jongh suit la filière jusqu'au bout, franchit les Pyrénées le [12] et se rend au consulat britannique de Bilbao où elle rencontre le vice-consul d'abord réticent et ensuite Michael Creswell (en) qui est conquis par la témérité et l'enthousiasme de la jeune fille. La jonction avec le MI9 est ainsi établie. Les Britanniques prendront en charge les frais d'exfiltration.

Fernand De Greef, le père, homme d'affaire et linguiste de formation, est un ami du maire d'Anglet. Fernand parlant couramment allemand, il est sollicité par ce dernier pour devenir l'interprète auprès des autorités allemandes qui procèdent à des réquisitions dans la région. Fernand devient ainsi l'interlocuteur privilégié des Allemands. Ceci s'avère être très utile puisque par son entremise, le réseau disposera de documents d'identité vierges, de sceaux, d'Ausweiss ainsi que des coupons de ravitaillement supplémentaires[7]. « Freddie », le fils, servait de courrier et était le faussaire en titre. Un anglais vivait également à la Villa Voisin chez les De Greef, Albert Edward Johnson, « Bee », il y reste toute la guerre, en tant que neveu de Fernand dont le frère était porté disparu au Congo. Andrée De Jongh demande l'aide de son père, Frédéric De Jongh, « Paul », qui la surnommait affectueusement Le petit cyclone, pour coordonner les actions à Bruxelles. Tandis qu'Elvire De Greef devient la cheffe du réseau sud[7],[14].

Frédéric De Jongh en 1940.

Le , Janine De Greef, à l'âge de seize ans effectue sa première mission. Il s'agit de monter à Paris et de prendre en charge deux aviateurs alliés pour les ramener à Anglet[15],[14].

En , le réseau a déjà connu quelques revers. Frédéric De Jongh sur les conseils de sa fille s'installe à Paris au quatrième étage d'un immeuble situé au 10 de la Rue Oudinot. Elle l'y rejoint. Henri Michelli reprend les activités bruxelloises de Frederic De Jongh. En , les traitres, Flore Dings et Prosper Dezitter, son mari, sont parvenus à infiltrer le réseau. Le , Michelli convie chez lui Charles Morelle et deux agents parachutés de l'Intelligence Service. Ils sont tous arrêtés. Charles Morelle mourra de la tuberculose au Camp de concentration de Dachau dix jours après sa libération en 1945[16]. Il s'agit à nouveau de remettre en place une coordination à Bruxelles et de restructurer le réseau. Frédéric De Jongh avait déjà été en contact avec le directeur de la Cantine suédoise qui vient en aide aux enfants démunis en leur fournissant des vêtements et de la nourriture, Jean Greindl. Ce dernier cherche à renouer les fils rompus avec les De Jongh. La sœur d'Andrée De Jongh, Suzanne sert d'agent de liaison. Jean Greindl ne tarde pas à prendre la tête du réseau bruxellois sous le pseudo de « Némo »[17]. La cantine devient une couverture parfaite pour les membres du réseau. Peggy Van Lier devient le bras droit de Némo, ensemble, ils redessinent le réseau. Ils déterminent 4 secteurs en Belgique : Gand, Hasselt, Liège et Namur. Des procédures sont mises en place pour collecter les pilotes alliés sur l'ensemble du territoire et les acheminer vers l'une de ces villes où ils seront pris en charge vers Bruxelles où ils seront hébergés dans des safe houses en attendant leur exfiltration[17]. La principale guide de Némo à cette époque est la jeune Andrée Dumon, Nadine, 19 ans. Elle prend en charge les aviateurs à Bruxelles et les conduit à Paris[18].

Le réseau tourne à plein régime. Entre juillet et , 54 aviateurs alliés quittent Bruxelles. Ils sont pris en charge une fois arrivés à Saint-Jean-de-Luz par Andrée De Jongh et traversent les Pyrénées avec l'aide de passeurs, dont le Basque Florentino Goikoetxea. En neuf traversées des Pyrénées, l'ensemble arrive à bon port[19]. Mais l'année 1942 est marquée également par de nombreuses arrestations. Le , Suzanne Wittek-De Jongh, la sœur de Dédée est arrêtée. Le , Andrée Dumon, « Nadine », et ses parents sont arrêtés, trahis par un agent-double. La sœur de Frédéric De Jongh, Eugénie de Jongh, « Tante Ninie », est également arrêtée. En , c'est la famille Maréchal tout entière qui est arrêtée lorsque la Geheime Feldpolizei parvient à introduire dans la filière au Luxembourg deux faux-pilotes américains qui remontent la filière jusqu'à Bruxelles causant une vague d'arrestation sans précédent. La fille d'Elsie Maréchal-Bell, young Elsie, avait cependant prévenu Némo que ces aviateurs étaient suspects et que la procédure employée ne respectait pas les standards du réseau.

Inquiet, Jean Greindl renvoie young Elsie chez elle les invitant à la plus grande prudence et de revenir ensuite l'informer. Lorsqu'elle arrive à l'Avenue Voltaire, elle trouve une porte entrouverte et huit agents de la Geheime Feldpolizei. Elle est aussitôt arrêtée[20].

Plaque commémorative, à l'angle de l'Avenue Voltaire et de l'Avenue Ernest Renan, à l'emplacement où fut abattu Victor Michiels.

À la cantine, Jean Greindl, Peggy Van Lier et un jeune avocat de 26 ans, Victor Michiels, se perdent en conjectures pour expliquer le silence de Young Elsie qui devait rapidement revenir donner des nouvelles. Le soir tombe. Jean Greindl envoie Victor Michiels chez les Maréchal en le priant d'être très prudent. Victor Michiels, dissimulé derrière un arbre face à l'habitation, scrute à la recherche du moindre mouvement. Une demi-heure se passe, rien. Il décide alors de sonner. Il est aussitôt interpelé par des agents de la GFP. Tentant le tout pour le tout, il s'enfuit en courant dans la rue et est abattu par les policiers allemands[20].

Jean Greindl et Peggy Van Lier, rongés d'inquiétude, sont désormais également sans nouvelle de Victor Michiels. Peggy Van Lier qui connait la sœur de Victor décide de se rendre chez les Michiels le lendemain matin prétextant rencontrer son amie pour lui poser des questions sur ses études. À peine arrivée, elle est poussée à l'intérieur de la maison où des agents de la GFP l'interrogent. Elle explique son alibi mais elle est arrêtée et est transférée au siège de la GFP Luftwaffe. Elle apprend brutalement la mort de Victor Michiels et est frappée de stupeur lorsqu'elle croise dans la salle d'attente, elle aussi arrêtée faute de n'avoir pu être prévenue, Elvire Morelle arrivée de Paris et devant se rendre chez les Maréchal[20],[21].

Peggy Van Lier est interrogée toute la journée par un « Gros officier SS maléfique à la face-de-rat »[Notes 1], elle ne démord pas de sa version. Dans son sac, les policiers découvrent des photographies d'elle, placée là à dessein, en compagnie de soldats allemands en uniforme. Ceci en plus du fait que Peggy Van Lier parle couramment l'allemand achève d'apaiser les soupçons à son égard. Elle est libérée à 20 heures. Après une halte à l'église pour reprendre ses esprits, elle repart à la cantine pour informer Némo que Victor Michiels est mort, que le réseau a été infiltré et les Maréchal arrêtés[20],[22],[21].

Le réseau infiltré connait à cette époque une centaine d'arrestations sur tout le territoire[21]. Jean Greindl fait parvenir un message à la RAF en décembre 1942 : Il veut savoir si cette initiative de filière d'exfiltration est à ce point importante qu'elle mérite de mettre la vie de centaines de civils en péril. Il reçoit, via Andrée De Jongh, la réponse début janvier 1943 : « Ce travail est d’une importance immense pour le moral de toute la R.A.F. ; il faut continuer et même l’intensifier »[2].

Plaque commémorative sur la Villa Voisin (démolie en 2015 et reconstruite) à Anglet.

Mais l'année 1943 ne sera pas plus clémente. Le , Andrée De Jongh est arrêtée à Urrugne, trahie par un valet d'une ferme voisine, à la ferme Bidegain Berri de Frantxia Haltzuet. Le mois suivant, Jean Greindl est arrêté à son tour, mis au secret à la caserne d'Etterbeek, il meurt lors d'un bombardement allié sur Bruxelles en septembre 1943. En , Frédéric De Jongh est arrêté, il sera fusillé le à la forteresse du Mont-Valérien[2]. Le , Georges Maréchal, le mari d'Elsie Maréchal-Bell et le père de young Elsie, est exécuté au Tir national.

Fin , le MI9 envoie à Paris Jacques le Grelle pour reprendre les activité de Frédéric De Jongh[2].

Jean-François Nothomb, « Franco » reprend les activité de Dédée dans le Sud. Antoine d'Ursel « Jacques Cartier » est pressenti pour assurer la coordination à Bruxelles mais il est très vite repéré et n'a d'autre choix que d'emprunter la ligne. Il trouve la mort en franchissant la Bidassoa, le . Yvon Michiels, son second et Jules Dricot le remplace[2].

Elvire De Greef, cheffe du réseau-Sud de 1941 à 1944, et son chien Gogo à qui elle doit son pseudo de Tante Go.

Début 1944 est à nouveau frappé par des arrestations, Jacques Legrelle qui coordonnait Paris, Jean-François Nothomb qui gérait le passage des Pyrénées et Jules Dricot à Bruxelles. Finalement, c'est Micheline Dumon Michou, la sœur d'Andrée Dumon qui devient alors un personnage clef du réseau[2].

À la suite des nombreuses arrestations au sein du réseau, la position de Micheline Dumon à Bruxelles devient cependant trop dangereuse, elle continue alors son travail depuis Paris, où elle réussit à identifier l'agent infiltré Jacques Desoubrie, alias Pierre Boulain, et recrute de nouveaux membres. Elle rejoint ensuite Bayonne, fin , pour travailler avec Elvire de Greef, la cheffe de cette extrémité de la ligne. Grâce à Micheline Dumon, les contacts entre le nord et le sud sont rétablis et la ligne d'évasion Comète à nouveau opérationnelle[23].

Elle effectue encore quelques allers-retours de Madrid à Paris ou Bruxelles et accompagne à cinq reprises des aviateurs de Paris vers le sud.

À cette période, elle est arrêtée à Paris par la police française et relâchée après deux jours, grâce à son apparence juvénile, dont elle joue beaucoup, et qui la fait paraître trop jeune pour être l'agente recherchée. Ce n'est que le qu'elle se laisse convaincre de retourner à Madrid et, le , elle arrive au Royaume-Uni avec Henriette Hanotte, « Monique », où elle reste impliquée dans les services secrets[24],[25],[26].

Le , Florentino Goikoetxea[Notes 2] est blessé par balles par les gardes-frontières allemands, bien qu'il soit parvenu à cacher les documents qu'il transportait, il est arrêté et emmené à l'hôpital de Bayonne. Le lendemain, , Elvire De Greef lui rend visite à l'hôpital et lui annonce qu'ils vont tenter quelque chose pour le libérer. Plus tard dans la journée, deux policiers allemands se présentent à l'hôpital dans une ambulance conduite par Fernand De Greef, le mari d'Elvire. Ils se font passer pour des agents de la Gestapo et exigent d'emmener « leur prisonnier ». Ils remontent dans l'ambulance avec ce dernier et repartent tranquillement. Florentino Goikoetxea reste caché jusqu'à ce que les nazis abandonnent le Sud-Ouest de la France un mois plus tard[27].

Le rôle du réseau après le débarquement

Article détaillé : Mission Marathon.
Emplacement des camps de la Mission Marathon en Ardenne belge

La Comet line sera empruntée pour la dernière fois le , avant-veille du débarquement allié[13]. Le MI9 décide alors de ne plus exfiltrer les pilotes alliés mais de les acheminer dans des camps secrets dans les Ardennes belges et au camp de Fréteval près de Châteaudun. Cette opération fut appelée Mission Marathon. Sous l'action de Gaston Matthys et de son équipe, les camps furent clandestinement organisés en Belgique. En France, ils seront organisés grâce à Jean de Blommaert, parachuté depuis l'Angleterre[2]. La mission ne fut jamais éventée.

De 1941 à juin 1944, le réseau Comète a permis à 798 aviateurs de retourner en territoire contrôlé par les Alliés[28] dont 288 passés par la zone sud. La Mission Marathon permit quant à elle de rapatrier 109 aviateurs depuis la Belgique et 135 depuis la France. Ce qui porte le nombre total d'alliés secourus par le réseau à 1045 personnes.

Les principaux délateurs du réseau

Le réseau fut infiltré par des agents doubles à la solde de l'Abwehr dont les principaux sont[29]: Jacques Desoubrie (alias "Jean Masson" ou "Pierre Boulain") conduisit à l'arrestation et à la déportation de 150 pilotes alliés qui avaient rejoint le réseau Comète. En tout, ce sont plus de mille arrestations qui doivent lui être attribuées. Il infiltra le réseau en avril 1943 mais en fut écarté à la suite d'un contact qu'il avait eu avec Prosper Dezitter, autre délateur du réseau ainsi que sa maîtresse, Florentine Giralt (Flore Dings). Il revint à deux reprises encore, sous de fausses identités et conduisit au démantèlement quasi complet du réseau bruxellois en janvier-février 1944. Autre délateur, William Cracco, un prêtre flamingant qui fut condamné à mort en 1949 mais préféra se donner la mort en prison. Enfin, un cinquième agent, retourné par les nazis, Eugène Sterckmans, dont le nom de guerre était "Coco" fut également à l'origine d'arrestations au sein du réseau. Après guerre, il sera jugé et condamné mais en raison de son âge, il ne purgera pas la totalité de sa peine[30].

Agents Comète

liste des membres disposant d'un article.

Une multitude de profils étaient requis pour faire fonctionner une telle ligne d'évasion. Les dirigeants étaient très exposés. Andrée De Jongh confie après guerre que la durée d'un agent avant son arrestation était d'environ 6 mois, deux s'il n'avait pas de chance, parfois un an. Elle explique qu'elle a rapidement renoncé à dire « si je suis arrêtée » pour lui préférer « quand je serai arrêtée »[31]. D'autres rôles étaient nécessaires. Il fallait des hébergeurs qui tenaient des Safe houses, des courriers, des boîtes aux lettres, des guides, des passeurs, des ravitailleurs, des faussaires. Chacun dans sa fonction était plus ou moins exposé aux tentatives de l'occupant pour démanteler le réseau. Sur les 3000 membres du réseau qui ont œuvré pour lui à un moment ou à un autre, le nombre d'arrestations est estimé à environ 800. Si certains purent être libérés après interrogatoire et séjour plus ou moins long en prison, pour la plupart des autres cela déboucha sur la déportation en tant que nacht und nebel, d'autres furent jugés et exécutés. 156 membres du réseau (dont 55 femmes) sont ainsi tués à l'ennemi. 100 sont morts en déportation, 27 ont été fusillés, 19 ont été portés disparus, 8 ont été abattus, comme Victor Michiels, en rue à Bruxelles lors de l'Affaire Maréchal ou Isabelle Pauli, battue à mort à coups de matraque au camp de Belzig, un sous-camp de Ravensbrück. Enfin, l'un d'entre eux, Jean Greindl, trouve la mort dans le bombardement allié de Bruxelles et un second, Antoine D'Ursel, se noie en tentant de franchir la Bidassoa qui délimite la frontière entre la France et l'Espagne[32].

Principaux organisateurs du réseau et proches collaborateurs

Ligne du temps - réseau Comète - 1941-1945.
Voir la liste des membres du réseau tués à l'ennemi (killed in action)[1]
Liste des membres du réseau mort durant la Seconde Guerre mondiale
Noms Décès
Charles Andrieu mort à Buchenwald le 17 août 1944, à l'âge de 40 ans
Aline (Céline ?) Arnould, née Gehenot morte à Leipzig en 15 janvier 1945, à l'âge de 62 ans
Rosalie Arnould, née Loir morte à Mauthausen le 20 mars 1945, à l'âge de 32 ans
Renée Astier De Vilatte disparue en Allemagne en 1944-45, à l'âge de 46 ans
Elise Aubanel morte à Ravensbrück le 24 avril 1945, à l'âge de 46 ans
Robert Ayle fusillé à Paris au Mont-Valérien le 28 mars 1944, à l'âge de 44 ans
Germaine Bajpai morte à Ravensbrück le 4 février 1945, à l'âge de 50 ans
Ferdinand Beau mort à Auschwitz le 15 mai 1944, à l'âge de 49 ans
Marguerite Beauvais morte à Ravensbrück en 1944-45, à l'âge de 59 ans
Renée Beauvais morte à Ravensbrück en 1944-45, à l'âge de 32 ans
Marguerite Benoit morte à Ravensbrück en janvier 1945, à l'âge de 65 ans
Jacques Bertels mort à Neuengamme le 27 décembre 1944, à l'âge de 44 ans
Charles Bertrand abattu à Beverloo le 6 septembre 1944, à l'âge de 42 ans
Gaston Bidoul fusillé à Bruxelles au Tir National le 20 octobre 1943, à l'âge de 61 ans
Raymond Biernaux mort à Neuengamme le 3 mars 1945, à l'âge de 20 ans
Madeleine Bouteloupt morte à Paris à son retour d'Allemagne le 7 mai 1945, à 'âge de 33 ans
Marie-Thérèse Bouvy, née Triest morte à Ravenbrück en janvier 1945, à l'âge de 36 ans
Jean Boy mort en Allemagne le 6 avril 1945, à l'âge de 48 ans
Guillaume Braun fusillé en Allemagne le 21 juin 1943, à l'âge de 55 ans
Lambertine Bronckaert morte à Bergen-Belsen en avril 1945, à l'âge de 54 ans
Elisabeth Buffet morte à Ravensbrück en mars 1945, à l'âge de 52 ans
Bernard Bulteel mort à Ellrich en février 1945, à l'âge de 35 ans
Antoinette Bury morte à Ravensbrück le 17 décembre 1943, à l'âge de 56 ans
Louise Chaudoir morte à Ravensbrück en mars 1945, à l'âge de 67 ans
Jean Chauveau fusillé par les allemands à Châteaudun, fin 1944, à l’âge de 30 ans
Pierre Claes disparu à Auschwitz en 1944-45, à l'âge de 62 ans
Jules Colle fusillé en Allemagne le 30 septembre 1944, à l'âge de 33 ans
Lucien Collin fusillé à Pappenweiler (Ludwigsbourg) le 30 juin 1944n à l'âge de 35 ans
José Cracco mort à Flossenburg en mars 1945, à l'âge de 34 ans
Marcel Daelemans mort à Neuengamme le 17 décembre 1944, à l'âge de 43 ans
Jean Dassie mort à Paris à son retour d'Allemagne le 29 mai 1945, à l'âge de 50 ans
Marie-Louise Davreux morte à Ravensbrück le 24 décembre 1944, à l'âge de 64 ans
Henri Decat abattu dans la forêt de Soignes le 13 février 1943, à l'âge de 32 ans
Cécile Deckers, née Van Nerom morte à Ravensbrück en février 1945, à l'âge de 47 ans
Marguerite Debertrand morte à Ravensbrück en février 1945, à l'âge de 57 ans
Jean De Frotte disparu en Allemagne en 1944-45, à l'âge de 25 ans
Frédéric De Jongh fusillé à Paris au Mont-Valérien le 28 mars 1944, à l'âge de 56 ans
Emile Delbruyere fusillé à Bruxelles au Tir National le 20 octobre 1943, à l'âge de 30 ans
Jean-François Deleu disparu en Allemagne en 1944-45, à l'âge de 20 ans
Marceline Deloge morte à Ravensbrück le 3 février 1944, à l'âge de 67 ans
Pierre Deneuville disparu à la libération à l'âge de 23 ans
Edmond Deryck mort à Kassel le 7 février 1945, à l'âge de 42 ans
Maurice Desson mort à Meppen le 10 mars 1945, à l'âg de 40 ans
Marie Detaille morte à Ravensbrück en février 1945, à l'âge de 63 ans
Victor Detaille fusillé à Bochum le 19 avril 1944, à l'âge de 58 ans
Joséphine Dethier morte à Ravensbrück en 1944, à l'âge de 54 ans
Henri Devleeschouwer mort en Allemagne le 26 avril 1945, à l'âge de 53 ans
Marie-Madeleine Dewe morte à Ravensbrück le 17 janvier 1945, à l'âge de 30 ans
Eugène D'Hallendre fusillé à Lille le 27 décembre 1943, à l'âge de 45 ans
Emile Didier mort à Gross-Rosen le 15 janvier 1945, à l'âge de 55 ans
Madeleine Didier morte à Ravensbrück en février 1945, à l'âge de 52 ans
Jacques Donny fusillé à Stüttgart le 29 février 1944, à l'âge de 49 ans
Jules Dricot abattu entre Magdebourg et Dessau en avril 1945, à l'âge de 31 ans
Florence Duchene disparue à Ravensbrück après son arresttion en septembre 1941, à l'âge de 35 ans
Eugène Dumon disparu à Gross-Rosen au printemps 1945, à l'âge de 50 ans
Antoine D'Ursel noyé en traversant la Bidassoa le 24 décembre 1943, à l'âge de 47 ans
Alexandre Elissalde mort en France des suites de sa captivité le 23 novembre 1946, à l'âge de 52 ans
Léon Fouard mort à Gusen (Mauthausen) le 4 mars 1945, à l'âge de 48 ans
Raymonde Fouche morte à Ravensbrück en février 1945, à l'âge de 35 ans
Aimable Fouquerel fusillé à Paris au Mont-Valérien le 28 mars 1944, à l'âge de 40 ans
Arthur Georges mort à Silsburg le 19 mai 1944, à l'âge de 34 ans
Carlos Goubau mort à Neuengamme le 5 mars 1945, à l'âge de 23 ans
Jean-Baptiste Goris* disparu à Gross-Rosen, après son arrestation en 1943, à l'âge de 48 ans
Abel Guidet mort à Gross-Rosen le 27 novembre* 1944, à l'âge de 54 ans
Georges Guillon mort à Mauthausen le 22 avril 1945, à l'âge de 54 ans
Abbé Jules Grandjean mort à Gross-Rosen le 11 février 1945, à l'âge de 45 ans
Jean Greindl tué dans le bombardement de la caserne d'Etterbeek, le 7 septembre 1943, à l'âge de 38 ans
Mauice Guigon mort à la prison de Saint Gilles le 25 juin 1943, à l'âge de 54 ans
Charlotte Hafferbourger morte à Ravensbrück en avril 1945, à l'âge de 59 ans
Eugène Hubeau fusillé à Bruxelles au Tir National le 17 septembre 1943, à l'âge de 41 ans
Jean Ingels fusillé à Bruxelles au Tir National le 20 octobre 1943, à l'âge de 36 ans
Elisabeth de Jamblinne de Meux morte à Ravensbrück en mars 1945, à l'âge de 52 ans
Marcel Jonckheere fusillé à Berlin le 6 août 1945, à l'âge de 39 ans
Joséphine Lacroix morte à Essen en mars 1945, à l'âge de 59 ans
Berthe Lambrecht morte à Neuengamme en 1944, à l'âge de 57 ans
Vassili Lami disparu à Neuengamme en 1944, à l'âge de 30 ans
René Lammers mort à Bochum en avril 1945, à l'âge de 46 ans
Jean Larburu disparu en Allemagne en mars 1944, à l'âge de 31 ans
Jean Laroy mort à Flossenburg le 10 avril 1945, à l'âge de 43 ans
Léon Leynen disparu à Gross-Rosen en 1944-45, à l'âge de 35 ans
Georges Lucas disparu en Allemagne en mars 1945, à l'âge de 24 ans
Henri Machiels mort en Haute-Silésie le 10 décembre 1944, à l'âge de 47 ans
Clara Machtou disparue en Allemagne après son arrestation en 1943, à l'âge de 25 ans
Albert Marchal fusillé à Bruxelles au Tir National le 20 octobre 1943, à l'âge de 27 ans
Augusta Marcoux morte à Bergen-Belsen le 21 mai 1945; à l'âge de 37 ans
Georges Maréchal fusillé à Bruxelles au Tir National le 20 octobre 1943, à l'âge de 50 ans
Louis Massinon mort à Gross-Strelitz après son arrestation en 1942, à l'âge de 42 ans
Christine Mauroit morte à Ravensbrück en février 1945, à l'âge de 39 ans
Eugène Mayne mort à Sulingen le 2 mai 1945, à l'âge de 31 ans
Maurice Mehudin mort à Flossenburg après son arrstation en 1943, à l'âge de 39 ans
Auguste Melot mort à Neuengamme le 6 novembre 1944, à l'âge de 73 ans
Marguerite Melot morte à Ravensbrück en janvier 1945, à l'âge de 63 ans
Suzanne Melot morte à Ravensbrück en février 1945, à l'âge de 26 ans
Eric de Menten de Hornes fusillé à Bruxelles au Tir National le 20 octobre 1943, à l'âge de 28 ans
Albert Meunier exécuté à Wolfenbüttel le 7 juin 1944, à l'âge de 46 ans
Victor Michiels abattu à Bruxelles le 19 novembre 1942, à l'âge de 26 ans
Jean Mobers fusillé à Pappenweiler (Ludwigsburg) le 19 avril 1944, à l'âge de 29 ans
Octave Mondo fusillé à Luswigsburg le 30 juin 1944, à l'âge de 47 ans
Suzanne Mondo morte à Malente (Kiel-Lubëck), sur la route vers la Suède, le 29 avril 1945, à l'âge de 48 ans
Gertrude Moors morte à Ravensbrück le 5 mai 1945, à l'âge de 42 ans
Hector Moreau mort à Gross-Rosen le 18 décembre 1944, à l'âge de 55 ans
Charles Morelle mort à Dachau le 18 mai 1945, à l'âge de 30 ans
Emile Nelis mort à Sonnenburg en juin 1944, à l'âge de 57 ans
Zélia Nelis morte à Ravensbrück en mai 1945, à l'âge de 56 ans
Henri Neuray mort à la prison de Saint Gilles le 1 mai 1944, à l'âge de 39 ans
Ghislain Neybergh fusillé à Bruxelles au Tir National le 20 octobre 1943, à l'âge de 33 ans
Maurice Olders mort à Ellrich le 11 décembre 1944, à l'âge de 57 ans
Fernande Onimus morte à Ravensbrück en avril 1945, à l'âge de 45 ans
Fernande Otten disparue à Ravensbrück, après son arrestation en 1942, à l'âge de 50 ans
Isabelle Pauli, née Anspach tuée à coups de matraques au camp de Belzig le 29 septembre 1944, à l'âge de 58 ans
Fernand Petitjean mort à son retour d'Allemagne le 13 juillet 1945, à l'âge de 54 ans
Arsinoé Pharazyn mort à Oranienburg en 1944-45, à l'âge de 49 ans
Victor Pharazyn mort à Neuengamme le 29 février 1945, à l'âge de 45 ans
Emilie Piguet morte à Ravensbrück en 1944-45, à l'âge de 53 ans
Hélène Pilatte morte à Ravensbrück en février 1945, à l'âge de 45 ans
Valentine Ployart morte à waldheim le 2 avril 1945, à l'âge de 35 ans
André Polain mort à Siegburg le 8 juin 1944, à l'âge de 27 ans
Léopold Priest abattu le 1 juillet 1944, à l'âge de 28 ans
André Raffalovich mort à Buchenwald en 1944-45, à l'âge de 48 ans
Antoine Renaud fusillé à Bruxelles au Tir National le 20 octobre 1943, à l'âge de 52 ans
William Reynolds exécuté à Brandeburg le 24 janvier 1944, à l'âge de 53 ans
Robert Roberts-Jones fusillé à Bruxelles au Tir National le 20 octobre 1943, à l'âge de 50 ans
Jean Rocher mort à Dora le 27 octobre 1944, à l'âge de 39 ans
Simone Sainte-Beuve morte à Belsen en mai 1945, à l'âge de 44 ans
André Santus mort à Fallerleben le 8 janvier 1945, à l'âge de 48 ans
Lucien Schalenborgh mort à la prion de Halle le 4 février 1945, à l'âge de 40 ans
Paul Schoenmackers mort à Oberitz le 21 avril 1945, à l'âge de 58 ans
Gérald Schrader mort à Ellrich en 1944-45, à l'âge de 20 ans
Théodore Schrader mort à Nordhausen le 23 juillet 1944, à l'âge de 55 ans
Victor Schreyen mort à Buchenwald en 1944-45, à l'âge de 28 ans
Lambert Spanoghe fusillé à Pappenwailer (Ludwigsburg) le 30 juin 1944, à l'âge de 44 ans
Louise Stassart morte à Ravensbrück le 25 février 1945, à l'âge de 57 ans
François Strens disparu à Sonnenburg après son arrestation en 1941, à l'âge de 40 ans
Jean-Baptiste Sugg mort à Kuselitz le 5 mai 1945, à l'âge de 47 ans
Gilbert Tedesco mort à Breendonck en 1944-45, à l'âge de 36 ans
Elise Tedesco morte à Sachsenhausen* des suites de sa captivité, le 14 juillet 1945, à l'âge de 29 ans
Marie-Rose Thibaut, née Lecomte disparue près de Rechlin le 15 mars 1945, à l'âge de 32 ans
Marcelle Thierry morte à Ravensbrück le 9 février 1945, à l'âge de 59 ans
Jacques Tinel morte à Dora le 19 décembre 1943, à l'âge de 23 ans
Frantxia Haltzuet (Usandizanga) morte à Ravensbrück le 12 avril 1945, à l'âge de 36 ans
Joseph Vaerewyck mort à Siegburg le 18 juin 1942, à l'âge de 42 ans
Edith Van Campenhout morte à Ravensbrück en février 1945, à l'âge de 67 ans
Marie-Louise Van Craen morte à Ravensbrück en mars 1945, à l'âge de 49 ans
Jean-François Van Den Hove mort à Essen le 5 août 1943, à l'âge de 42 ans
Roger Vanderhoeft mort à Ellrich le 15 janvier 1945, à l'âge de 41 ans
Pierre Van Dinter fusillé à Pappenweiler (Ludwigsburg) le 19 avril 1944, à l'âge de 50 ans
Ernest Van Moorleghem fusillé à Bayreuth le 29 novembre 1944, à l'âge de 29 ans
Père Henri Van Ostayen mort à Belsen le 19 avril 1945, à l'âge de 39 ans
Guillaume Van Wambeke mort en Allemagne en avril 1945, à l'âge de 32 ans
Odile Verhulst morte à Ravensbrück le 20 février 1945, à l'âge de 63 ans
Edouard Verpraet fusillé au Tir National le 20 octobre 1943, à l'âge de 48 ans
Mathilde Verspyck morte à Ravensbrück le 11 mai 1945, à l'âge de 36 ans
Marie Vignol disparue après sa condamnation à mort en 1942, à l'âge de 44 ans
Marguerite Wigren disparue en Allemagne en 1944-45, à l'âge de 33 ans
Valentin Yarmonkine disparu en Allemagne en 1944-45, à l'âge de 46 ans
 

Notes et références

Notes

  1. A fat evil rat-faced SS officer.
  2. À Buckingham, lorsqu'après guerre, le Roi George VI lui remit la King's Medal for Courage in the Cause of Freedom, il lui demanda ce qu'il faisait dans la vie. Florentino lui répondit:"Je suis dans l'import-export" (source:WWII Escape lines memorial society)

Références

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Bibliographie

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  • (en) Airey Neave, Little Cyclone: The Girl Who Started The Comet Line, Biteback Publishing, (1re éd. 1954) (ISBN 978-1-84954-960-8, lire en ligne)
  • (en) Sherri Greene Ottis, Silent Heroes: Downed Airmen and the French Underground, University Press of Kentucky, (ISBN 978-0-8131-2186-4, lire en ligne)

Liens externes

  • [documentaire] Michel Mees, Archive SAS Jaak Daemen (53 min.), RTBF, FR3, 1992.
  • [documentaire] André Bossuroy, La Ligne d’évasion Comète : Andrée De Jongh, Andrée Dumon (37 min.), Mediel, 2023.
  • France Archives, ligne Comète, Archives françaises numérisées.
v · m
Organisation du Réseau Comète durant la Seconde Guerre mondiale.
Organisateurs
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