Lunar Society

Lunar Society
C'est à Soho House, propriété de Handsworth, un faubourg de Birmingham, que se tenaient le plus souvent les réunions de la Lunar Society.
Histoire
Fondation
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Cadre
Type
Forme juridique
Siège
BirminghamVoir et modifier les données sur Wikidata
Pays
 Royaume-UniVoir et modifier les données sur Wikidata
Organisation
Site web
lunarsociety.org.ukVoir et modifier les données sur Wikidata

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La Lunar Society était un club de restauration composé d’éminentes personnalités de l’industrie, de philosophes de la nature et d’intellectuels qui se réunissaient régulièrement entre 1765 et 1813 à Birmingham, en Angleterre. D’abord appelé Lunar Circle (cercle lunaire), le club prit le nom définitif de Lunar Society en 1775. Ce nom provient de l’habitude de ses membres de se rencontrer lors de la pleine lune. Comme il n’y avait pas d’éclairage urbain, cet apport de lumière rendait le trajet du retour plus facile et plus sûr. Ses membres se surnommaient gaiement les lunaticks, un jeu de mots pour lunatiques[1]. Ils se réunissaient entre autres chez Erasmus Darwin à Lichfield, à Soho House chez Matthew Boulton, et au Great Barr Hall.

Les membres de la Lunar Society étaient très influents au Royaume-Uni. Nombre d'entre eux avaient fréquenté les universités écossaises.

Membres importants

Parmi ceux qui assistaient plus ou moins régulièrement aux réunions figuraient :

S’y retrouvaient aussi des personnages secondaires mais non moins célèbres, et des correspondants:

Le chimiste français Antoine Lavoisier entretint de fréquentes correspondances avec plusieurs membres du groupe. Ce fut aussi le cas de Benjamin Franklin qui leur rendit également visite à Birmingham à plusieurs reprises.

Le déclin (1789–1813)

Les émeutes de Birmingham de 1791.

À l'annonce de la Révolution française, les membres de la société commencèrent à se diviser[3], mais c'est surtout à l’occasion des émeutes de Birmingham, en 1791, que la concorde et l'activité du groupe commencèrent à se dégrader sérieusement[4]. Joseph Priestley dut quitter la ville, et même gagna les États-Unis en 1794 ; la maison de William Withering fut pillée par les émeutiers ; quant à Matthew Boulton et James Watt, ils durent protéger leur usine de Soho de leurs employés les armes à la main[3]. Les réunions de la Lunar Society ne reprirent qu'avec les enfants des premiers membres : Gregory Watt, Matthew Robinson Boulton (en), Thomas Wedgwood, James Watt jr., et peut-être Samuel Tertius Galton (en)[5]. On a gardé la preuve de réunions régulières assez avant dans le XIXe siècle : huit au cours de l'année 1800, puis cinq ou six jusqu'en et encore au moins un en 1802[6], et encore en 1809, Leonard Horner décrit « ce qui reste de la Lunar Society » comme un groupe « très intéressant[6]. » Si quelques individus continuaient de publier, la collaboration scientifique qui avait marqué les débuts de l'entreprise s'était totalement perdue[7].

La société avait définitivement cessé ses activités en 1813 : au mois d', Samuel Galton, Jr. a remporté les enchères pour l'achat de la bibliothèque scientifique de la Société[8].

À mesure que ses membres vieillissaient et mouraient, la Lunar Society devint moins active et ferma ses portes en 1813. La plupart de ses ex-membres étaient décédés en 1820.

Parmi les monuments dédiés à la société et ses membres, on trouve les Moonstones (en)[9] ; deux statues de Watt et une statue de Boulton, Watt et Murdoch, sculptée par William Bloye (en) ; et le musée à Soho House - tous à Birmingham.

Postérité

Plus récemment, une nouvelle Lunar Society a été créée à Birmingham et a pour but de tenir un rôle majeur dans le développement de la ville et de la région.

Références

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Lunar Society » (voir la liste des auteurs).
  1. NDT : en anglais, ce terme est identifié à la maladie mentale
  2. "De Darwin à Lévi-Strauss: L’homme et la diversité en danger", par Pascal Picq [1]
  3. a et b D'après Robert E. Schofield, « The Lunar Society of Birmingham; A Bicentenary Appraisal », Notes and Records of the Royal Society of London, 21e série, no 2,‎ , p. 157 (ISSN 0035-9149, DOI 10.1098/rsnr.1966.0015,)
  4. Schofield 1963, p. 214
  5. Schofield 1966, p. 157–158
  6. a et b D'après Eric Robinson, « The Lunar Society: Its Membership and Organisation », Transactions of the Newcomen Society, no 35,‎ , p. 153–178 (ISSN 0372-0187, DOI 10.1179/tns.1962.009)
  7. Schofield 1966, p. 158
  8. D'après Eric Robinson, « The Lunar Society: Its Membership and Organisation », Transactions of the Newcomen Society, no 35,‎ , p. 160 (ISSN 0372-0187, DOI 10.1179/tns.1962.009).
  9. NDT : huit sculptures représentant certains membres de la Lunar Society

Annexes

Article connexe

Lectures approfondies

  • (en) Jennifer Uglow, The lunar men: five friends whose curiosity changed the world, New York, Farrar, Straus, and Giroux, , 588 p. (ISBN 978-0-374-19440-6, OCLC 1072912462).

Liens externes

  • Site officielVoir et modifier les données sur Wikidata
  • Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistesVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Britannica
    • Oxford Dictionary of National Biography
  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • IdRef
    • LCCN
    • GND
    • Israël
    • WorldCat
  • (en) Page web sur la Lunar Society
  • (en) Page de la BBC, avec un lien vers la version audio de l’émission
  • (en) Erasmus Darwin House, Lichfield
  • (en) Article de la revue Science
  • (en) The Lunar Men who shaped the future (page du site Birmingham Stories)
  • (en) Le site de la Lunar Society
  • (en) Le site Revolutionary Players
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