Gabriel Bénichou
Pour les articles homonymes, voir Bénichou.
Naissance | (97 ans) Tlemcen |
---|---|
Nationalités | allemande française |
Activité |
Lieux de détention | Auschwitz, camp de Drancy, camp de concentration de Dachau |
---|---|
Distinction |
modifier - modifier le code - modifier Wikidata
Gabriel Bénichou (15 décembre 1926, Tlemcen (Algérie) est un juif français déporté à Auschwitz, puis transféré à l’intérieur du ghetto de Varsovie pour le nettoyage après la destruction de celui-ci jusqu’en août 1944. Il participe à la marche de la mort jusqu’à Kutno puis est transféré à Dachau. Il participe à une seconde marche de la mort jusqu'à Kaufering puis Landsberg (Allemagne) et Bad Tölz (Allemagne). Il est libéré le 2 mai 1945.
Biographie
Gabriel Bénichou est né le 15 décembre 1926 à Tlemcen en Algérie pendant la période coloniale française. Il est issu d'une famille juive française.
Gabriel Bénichou est exclu de son collège en 1941 à cause des lois anti-juives de Vichy qui restreignent l’accès à l’enseignement scolaire aux juifs de France[1].
Il arrive à Paris en 1941 pour poursuivre ses études[2].
Arrestation et déportation
Gabriel Bénichou a une sœur, Raymonde[3] Israël (née Bénichou) née le 3 juin 1915 à Tlemcen, en Algérie, mariée à Moïse Israël, né le 28 février 1911 à Ajaccio, qui habitent à Marseille[4]. Elle obtient l'acceptation de son frère au lycée Saint Charles. Il y passe les années scolaires 1941-1942 et 1942-1943[5].
Il est arrêté le 8 avril 1943, à l'âge de 16 ans, par la police et enfermé à la prison Saint Pierre[6], jusqu'au 20 avril 1943[7].
Il est interné au Camp de Drancy et déporté vers Auschwitz par le Convoi No. 57, en date du 18 juillet 1943[5]. Dans ce convoi, il y a sa sœur et son beau-frère[2]Moïse Israël, ce dernier survit à la Shoah[3]. Leur dernière adresse était au 102 boulevard de la Corderie à Marseille[8].
En octobre 1943, il est transféré à l’intérieur du ghetto de Varsovie pour le nettoyage après la destruction de celui-ci jusqu’en août 1944. C'est le 1er convoi parti de la gare de Bobigny[3].
Il participe à la marche de la mort jusqu’à Kutno puis est transféré à Dachau.
Il participe à une seconde marche de la mort jusqu'à Kaufering puis Landsberg (Allemagne) et Bad Tölz (Allemagne).
Il est libéré le 2 mai 1945.
Il est rapatrié en métropole puis en Algérie. Sa sœur n’est pas revenue[9].
Après la guerre
Gabriel Bénichou devient un médecin, et fonde une famille.
Il témoigne sur la Shoah[10],[11],[12].
Honneurs
- Officier de la Légion d'honneur, 8 septembre 2016, à la mairie du 15e arrondissement de Paris.
Œuvres
Bibliographie
- Serge Klarsfeld. Le Mémorial de la déportation des Juifs de France. Beate et Serge Klarsfeld: Paris, 1978. Nouvelle édition, mise à jour, avec une liste alphabétique des noms.FFDJF (Fils et Filles des Déportés Juifs de France), 2012.
Notes et références
- ↑ « Auschwitz. Gabriel Bénichou raconte sa déportation », Le Télégramme, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ a et b « GABRIEL BENICHOU. Ancienne gare de Bobigny », sur Gare Déportation (consulté le ).
- ↑ a b et c « Gabriel raconte le premier convoi Bobigny-Auschwitz », Le Parisien, (lire en ligne).
- ↑ voir, Klarsfeld, 2012.
- ↑ a et b « Témoignage de Gabriel Bénichou », sur memorialdelashoah.
- ↑ Gabriel Bénichou. L'ADOLESCENCE D'UN JUIF D'ALGÉRIE, 2004.
- ↑ BÉNICHOU GABRIEL. memoiresdesdeportations.org.
- ↑ Voir, Klarsfeld, 2012.
- ↑ Témoignage de Gabriel Bénichou, déporté à Auschwitz en 1943. Morial. Mémoires et Traditions des Juifs d'Algérie.
- ↑ Gabriel Bénichou. Association Fonds Mémoire d'Auschwitz.
- ↑ François DEVINAT. Des francs-maçons retournent à Auschwitz. Libération. 21 mars 1995.
- ↑ Cérémonie à la mémoire des martyrs de la déportation. consistoire.org. Dimanche 21 septembre 2014.
Liens externes
- Entretiens, Mémoires de la Shoah, Gabriel Bénichou. ina.fr.
- Gabriel Benichou survivant. akadem.org. Paris mars 2015.
- Portail de la culture juive et du judaïsme
- Portail de la Seconde Guerre mondiale
- Portail de l’Algérie
- Portail de la France
- Portail de la médecine
- Portail de la Shoah